Historique du développement de l'Opus Dei en France

Le développement de l'Opus Dei en France, de 1947 à nos jours

Le fondateur de l'Opus Dei et Mgr Xavier Echevarria à Marseille, en 1958

C’est en 1935 que le fondateur de l’Opus Dei, Josémaria Escriva, a pensé à la France comme le premier pays où il pourrait envoyer quelques-uns de ceux qui le suivaient alors (ils étaient une douzaine) pour étendre l’apostolat qu’il promouvait à d’autres pays. Mais, alors que ceux-ci se préparaient à se rendre à Paris, en juillet 1936, la guerre d’Espagne éclata, remettant à plus tard le projet « français ». Lorsque la guerre civile s’acheva, en avril 1939, la situation internationale s’était aggravée, et la Seconde guerre mondiale commença, le 1er septembre.

Ce n’est qu’en 1947 que trois jeunes gens, Fernando Maycas, Alvaro Calleja et Julian Urbistondo, purent se rendre à Paris, pour y terminer leurs études. Ils passèrent deux ans à la Cité universitaire du boulevard Jourdan. Après l’été 1948, ils passèrent de nouveau une année universitaire à Paris. Puis ils rentrèrent, qui à Rome, qui en Espagne. Fernando Maycas ne revint qu’en 1953, accompagné par quelques étudiants, et Alvaro Calleja en 1959. Tous deux étaient entre temps devenus prêtres.

Quelques hommes et quelques femmes demandèrent alors à faire partie de l’Opus Dei. Les apostolats se développèrent d’abord à Paris.

Comme ce fut le cas dans tous les pays où l’apostolat commençait, le fondateur encourageait les premiers à « défricher » avec patience, et surtout à prier pour que s’ouvre ce nouveau chemin de Dieu dans « la douce France ». Il traversa lui-même le pays en voiture à de multiples reprises à partir de 1951. C’étaient des voyages rapides, au cours desquels il priait intensément pour la fécondité de l’apostolat de ses fils et de ses filles spirituels. Nombre de localités dans lesquelles il s’arrêtait étaient des lieux de pèlerinage : Lourdes, Chartres, Lyon, Ars, Lisieux… À partir de 1953 il commença de se rendre fréquemment à Paris, pour y encourager ceux qui s’y étaient installés.

François Gondrand et l'abbé Léonardon, en 1960, au centre du boulevard Saint Germain, avec saint Josémaria

En 1962, des membres de l’Opus Dei fondèrent une résidence d’étudiants à Grenoble, l’Ile Verte. En 1963 ce fut au tour de Marseille, avec la résidence Castelvieil, et en 1975 à Aix-en-Provence, puis Toulouse, Strasbourg, Lyon, Rennes, etc.

Mais des membres de l’Opus Dei résident dans bien d’autres communes de France (une cinquantaine en tout, du Midi au nord de la France, du Lyonnais à la Normandie), où sont organisées pour eux et pour leurs amis des soirées de prière, des retraites et des cours de formation chrétienne.

Plusieurs résidences d’étudiants, une école hôtelière, un foyer de jeunes travailleuses, fondés par des membres de l’Opus Dei, rayonnent ainsi dans toute la France.

Des parents se sont associés pour créer une école dont l’aumônerie est confiée à la Prélature. Deux centres internationaux de rencontre accueillent des activités culturelles et de formation chrétienne dans le Soissonais (à Couvrelles) et en Isère, à Saint-Laurent-du Pont.

L’Opus Dei regroupe en France environ 1 000 membres (dont vingt-huit prêtres) et 800 coopérateurs.