L’Immaculée Conception

Depuis plus de 150 ans, l’Eglise a proclamé le dogme de la Conception Immaculée de Marie. Pour saint Josémaria, cette perfection de la Mère de Dieu ne la rend pas moins accessible aux chrétiens.

Une définition du Magistère de l’Eglise :

En 1854 le bienheureux pape Pie IX a défini le dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, dans les termes suivants :

« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. »

Il approuvait ainsi une ancienne tradition de la piété chrétienne. Dès le 8ème siècle l’Orient chrétien célébrait la Conception de Marie, la fête se répandit en Occident à partir du 12ème siècle, devenant presque universelle au 15ème siècle.

Une réalité confirmée :

Avant la proclamation du dogme : A la rue du Bac (Paris) la Vierge se présenta comme conçue sans péché à Catherine Labouré en 1830

Après la proclamation du dogme : Marie s'est elle-même présentée ainsi, en gascon, dans la grotte de Massabielle (à Lourdes) à Bernadette Soubirous: Que soy era immaculada councepciou (« Je suis l'immaculée conception ») — le 25 mars 1858.

Dans l’enseignement de St Josémaria l’absence de péché chez Notre-Dame ne la rend pas inaccessible :

Tous les idéaux trouvent leur réalité en elle ; mais nous ne devons pas en conclure que sa sublimité et sa grandeur nous la rendent inaccessible et distante. C’est la pleine de grâces, la somme de toutes les perfections : et elle est Mère. Grâce à son pouvoir devant Dieu, elle nous obtiendra ce que nous lui demanderons ; en tant que Mère elle veut nous l’accorder. Et en tant que Mère également elle connaît et comprend nos faiblesses, elle encourage, elle excuse, elle rend facile le chemin, elle a le remède toujours prêt, même quand il semble que rien n’est plus possible. » (Amis de Dieu n°292).

Il ne suffit pas de savoir qu’elle est Mère, de la considérer de cette façon, de parler ainsi d’elle. Elle est ta Mère et tu es son fils ; elle t’aime comme si tu étais son fils unique en ce monde. Parle-lui en conséquence : raconte-lui tout ce qui t’arrive, honore-la, aime-la. Personne ne le fera pour toi aussi bien que toi, si tu ne le fais pas.

Je t’assure que si tu empruntes ce chemin, tu trouveras aussitôt tout l’amour du Christ : et tu te trouveras plongé dans cette vie ineffable de Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Tu y puiseras des forces pour accomplir entièrement la Volonté de Dieu, tu t’empliras de désirs de servir tous les hommes. Tu seras le chrétien que tu rêves d’être parfois : débordant d’œuvres de charité et de justice, joyeux et fort, compréhensif envers autrui et exigeant envers soi-même.

Telle est sans plus, la trempe de notre foi. Accourons à Sainte Marie, qui nous accompagnera d’un pas ferme et constant. » (ib.n°293).

«  “ Tota pulchra es Maria, et macula originalis non est in Te ! ” — Tu es toute belle, Marie, et il n’y a pas en toi de tache originelle ! chante la liturgie, si joyeuse. Il n’y a pas en Elle la moindre trace de duplicité : chaque jour, je prie notre Mère pour que nous sachions ouvrir notre âme dans la direction spirituelle, et la lumière de la grâce éclairera toute notre conduite ! Si nous l’en supplions, Marie nous obtiendra le courage de la sincérité, pour que nous nous rapprochions davantage de la Très Sainte Trinité. » (Sillon n°339).