Un ancien résident de la Résidence Universitaire Moncloa pense à la réunion où, avec d'autres jeunes résidents, il passa un bon moment avec Saint Josémaria en 1972.
Père, Je suis le doyen et j'aimerais vous dire...
Ta moustache te trahit,doyen.
Vous ne pouvez pas imaginer la joie que nous avons à vous avoir parmi nous.
Je ne sais pas si tu sais combien d'heures de prière
M'a coûté
cette résidence Moncloa.
On fit beaucoup prier les gens
et ce fut une Providence particulière de Dieu
qui nous permit de l'ouvrir.
Mais je ne vais pas te le raconter, nous perdrions notre temps.
C'est justement ce que j'allais vous demander.
Garde l'envie de le savoir
on t'en parlera bien un jour.
Je pense que
le Père était un bon universitaire.
Il était à l'aise dans un climat universitaire,
avec les universitaires
et de surcroît dans un Collège Universitaire.
Il avait l'allant, l'optimisme, la joie, typiques de cet âge-là,
l'âge où l'on est résident, l'âge des étudiants.
À vrai dire,
j'étais alors le doyen
et pratiquement aucun des résidents à l'époque
ne le connaissait à ce moment-là.
Père, Père...
Dis-moi.
Comment pourrions-nous faire...
Encore toi. Ça alors!
C'est le doyen, Père.
Le Père commença à nous parler très clairement,
avec sens de l'humour,
mais avec exigence,
de beaucoup de sujets
qui intéressent un étudiant,
qui nous intéressaient nous,
à notre âge et à cette époque-là.
Les amis, l'étude, le sport.
J'ai une amie et j'aimerais savoir
comment mieux l'aimer.
pour que la Vierge en soit contente
Tu dois beaucoup l'aimer
de sorte que tu n'aies pas à en rougir, ni elle non plus.
Nous lui avions offert un très beau Crucifix,
que nous avions beaucoup cherché.
et acheté entre tous.
Nous avons été très touchés
quand il nous a dit
qu'il le mettrait dans son bureau.
Je vous promets de le placer dans ma chambre
et la nuit,
je lui adresserai une jaculatoire,
le cri du cœur de Pierre:
Domine, tu omnia nosti, tu scis quia amo te-
Seigneur, tu sais tout,
tu sais bien que je t'aime.
Je le lui dirai en votre nom, si vous le voulez bien.
Oui, Père!